Colonel Sérot
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Une Personnalité Xertinoise
Colonel Sérot est né à Xertigny le 24 juillet 1896. Vosgien, fils d'un maréchal des logis-chef de gendarmerie, il tirait de ses origines simplicité, droiture et cet amour de son pays, qui allait conduire sa destinée.
En 1915, dès le début de la première guerre mondiale, à dix-huit ans, il s'engage dans l'infanterie.
En 1916, il est élève officier à Saint-Cyr.
Espionnage et Renseignements
La paix revenue, la vision lucide d'une inéluctable explication franco-allemande, autant que son besoin d'action, le poussent vers le Service de Renseignements.
En 1923, le 5 février, jeune lieutenant à l'Etat Major du 20ème corps d'Armée, il prend pour épouse Marie Berthe Grunfelder. Il est alors affecté au poste de Strasbourg, où déjà son goût pour le contre-espionnage se manifeste. Précurseur de l'intoxication, il s'infiltre dans l'Abwehr. Dans le même temps, il pousse d'audacieuses recherches au plus profond de l'industrie aéronautique allemande. Du poste de Belfort où il a été affecté en 1933, il transmet des rapports d'un intérêt capital sur les études et la production du troisième Reich, révélant l'état des recherches nazies jusque dans les domaines les plus secrets de l'aviation à réaction.
Le désastre militaire de juin 1940 l'oblige à une action totalement clandestine. Recherché par l'ennemi, il change son fusil d'épaule et se lance résolument dans la chasse à la trahison. Il rejoint Alger, où il aura, en janvier 1943, la généreuse pensée de joindre ses efforts aux miens pour diriger les services de contre-espionnage et structurer définitivement la sécurité militaire.
Hélas, son épouse est demeurée en France. Impuissant à saisir l'homme, l'ennemi se venge sur la femme. Betty Sérot est déportée à Ravensbruck.
La Délivrance Intervient
Marquée pour la vie, chancelante, Betty va affronter de nouveaux tourments. Sérot, après avoir dirigé l'ensemble des services de sécurité des forces armées françaises, est désigné comme délégué de la France à la mission des Nations Unies en Palestine. Aux côtés du comte Folke Bernadotte, il va en Terre Sainte, porter aux hommes déchirés par la haine, ce message de réconciliation et de fraternité qui fait son idéal spirituel. Pourtant, un funeste pressentiment l'habite : l'échec de ses efforts, la mort.
Fin de sa Vie
En juin 1948, il vient à Paris et m'ouvre son cœur de chrétien: "Je ne reviendrai pas vivant de là-bas. Mais qu'importe. Si vous saviez quelle quiétude m'envahit, lorsque certains soirs je gravis seul le calvaire et me recueille sur le Mont des Oliviers".
Le 17 septembre 1948, il est assassiné à Jérusalem, en même temps que le Comte Folke.
À Xertigny...
André Sérot fût inhumé au cimetière de Xertigny après avoir eu des obsèques nationales, tant aux Invalides à Paris, que dans sa ville natale. Une rue lui est dédiée : la Rue du Colonel Sérot, où se trouve notamment un panneau de l'Histoire en Marche et la maison où il est né. À venir voir de vos propres yeux !
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